20 Juin Le Nord Vietnam, retour d’expérience
Le temps d’une semaine, fin mai dernier, j’ai parcouru une partie du nord-Vietnam. Ainsi, j’ai vu à quel point ce bout d’Asie est beau, charmant, accueillant, en mouvement.
Cette impression se forge dès l’arrivée à Hanoï. Au petit matin déjà, Hanoï vous saisit par sa frénésie : cyclos‑pousses, scooters, klaxons enchevêtrés… ce chaos, en réalité orchestré, devient rapidement familier. On se balade dans la vieille ville où l’on trouve encore des étals débordant de fruits et légumes, tout aussi appétissants les uns que les autres. Ceci nous amène à une pause gourmande dans une minuscule gargote, le long de la voie ferrée, tellement appréciée des « instagrameurs », là où le train qui passe vous frôle littéralement. Il n’est pas rare de lire à ce sujet que ce n’est pas le « vrai » Hanöi, que ce n’est pas le « vrai » Vietnam, que cette artère est vendue au « surtourisme », qu’importe la polémique, il n’en reste pas moins que c’est impressionnant. Pour finir la visite d’un temple ancien et un cocktail au crépuscule sur un rooftop nous amène à penser qu’Hanoï est un savant mélange d’énergie urbaine et de moments suspendus.
Le lendemain, la route nous mène vers Duong Lam et Mai Chau pour une immersion rurale. On traverse de paisibles hameaux où l’on s’arrête prendre quelques photos et ainsi tenter de fixer la quiétude qui s’en dégage. Voilà qu’arrive le moment d’un atelier cuisine : gestes partagés, nems roulés, tout le monde se régale. Une traversée en bateau sur une lac paisible clôture notre journée faite de rencontre et de simplicité.
Les jours qui suivent de Pu Luong à Ninh Binh nous font découvrir des paysages secrets. Dans cette vallée préservée, les rizières en terrasses façonnent un décor saisissant. À vélo, au rythme lent des sentiers, on croise le regard curieux des villageois. Le temps semble s’étirer. Norias ancestrales, barque sur eaux lisses, formations karstiques, on entre dans un paysage quasi mythique, mi‑ciel, mi‑eau. Cette vie rurale, entre rizières et fermes isolées, loin du tourisme de masse, nous montre un Vietnam discret, doux et profondément humain.
Arrive le moment très attendu où l’on se dirige vers la Baie d’Ha Long et la Baie de Lan Ha, sa petite sœur qui la jouxte. La magie karstique et la sérénité marine opèrent. Il ne faut pas être dupe, vous n’êtes pas seuls, et votre bateau ne sera pas seul au milieu de la baie. J’avais déjà eu la chance de naviguer sur la Baie d’Ha Long, il y a une dizaine d’année. J’ai constaté un vrai changement dans l’organisation. A l’écart de la ville, une sorte de grande marina a été créée avec de grands embarcadères permettant aux opérateurs de gérer le flux de touristes. Cette organisation est efficace. Après un transfert en navette, nous embarquons sur une jonque élégante pour glisser parmi les îlots calcaires. Le déjeuner à bord est somptueux. L’après-midi, une sortie en kayak dans une crique confirme que les paysages de la Baie sont appréciés par de très nombreuses personnes. A juste titre. S’il fallait encore s’en convaincre, il suffit de prendre un verre au coucher de soleil sur le pont supérieur : une parenthèse de pure beauté, bercée par le ressac et l’horizon.
Il est déjà temps de penser à rentrer. De retour à Hanoï, nous flânons autour du lac Hoan Kiem, et empruntons des cyclo‑pousses pour parcourir une dernière fois les ruelles anciennes. Un ultime bol de pho fumant et le Vietnam se referme avec délicatesse, nous laissant riche de souvenirs, de sourires, d’instants suspendus.
Un voyage au nord-Vietnam est un équilibre subtil entre émerveillement visuel, rencontres authentiques et rituels culturels. Inspiré par l’hospitalité légendaire du pays, c’est une invitation au partage, une leçon de savoir‑vivre.
La meilleure période pour découvrir le nord-Vietnam reste les mois de novembre, février et mars. J’y suis allé fin mai, il faisait très chaud et l’atmosphère était chargée d’humidité, il a plu un peu. Mais rien n’a gâché mon plaisir.
Si je devais retenir une chose, c’est que pour apprécier un voyage au Vietnam, il faut prendre le temps et ne pas vouloir cocher toutes les cases d’une check-list. Prendre le temps de partager les moments qui se présentent avec les vietnamiens, le temps de s’asseoir pour regarder un paysage, une noria qui tourne, un bateau qui glisse sans bruit. Pour ce faire il faut passer au moins deux nuits à chaque étape, surtout lorsque l’on s’aventure dans la campagne. Les hébergements y sont remarquablement intégrés et confortables alors pourquoi ne pas en profiter ?
Pour finir, je dirai que ce beau pays peut vous aider à sortir de vos habitudes si vous êtes prêts à le faire.
N’hésitez pas à nous contacter, afin de construire ensemble votre projet de voyage au Vietnam !
Arnaud GIRODON, co-fondateur d’Expérience(s) du Monde